samedi, mai 24

Le Fil...


l'évidence de la mort s'impose des fois devant tes yeux, tel un destin inéluctable qu'on oublie souvent, vivre est une drogue, dopante, enivrante, elle nous fait parfois oublier de quoi nous sommes faits, à quoi nous sommes destinés...
Je n'aime pas écrire triste, ni jouer les mélancoliques, j'ai une rage énorme de vivre, de marquer, mes pas hors des vagues qui meurent et effacent leurs traces...J'ai une faim de chaque jour de découvrir ce que me réserve dieu, les cartes à abattre, les joies à passer, les larmes à couler...
et pourtant...
Face à face à la mort, tout autour s'ébranle, contempler la mort de loin touche, effleure, voir la mort en face terrifie, et fait qu'on s'accroche plus encore à la vie et l'on se demande...
l'on se demande alors pourquoi dieu m'a épargné ? J'ai encore des choses à accomplir, une rédemption à faire, un bien à répandre, une mission pour laquelle j'existe et pour laquelle je vis...
Un accident rend triste, forcément, il rend philosophe et méditant, il incite en toi l'absolu, te renvoie aux doutes, aux questions essentielles, existentielles...
je comprends trop tard, ou l'ai-je ignoré souvent que vivre n'est pas une évidence, et n'est en somme pas un droit, au détour d'un virage, à la sortie d'un bain, en chantonnant devant le four, même étendu dans son sommeil, on peut juste trépasser, dans un cri, un sanglot, ou juste dans le silence absolu...
Parce que je ne sais que trop bien que vivre est un combat de tous les jours, toutes les secondes, un mouvement contre la gravité, un pouls contre l'inertie, une implosion, un acharnement, et qu'il est toujours plus aisé de baisser les armes, et pourtant et pourtant...
L'évidence est tout simplement la mort, quand un embryon se forme, on n'est pas sûr qu'il survive, on est par contre certains qu'il finira un jour par mourir...Et on oublie qu'un souffle est un miracle en soi.
Je n'aime pas le drame surfait ou kitsch, mais il fallait écrire en moi la terreur et exulter la peine et exulter la peur...Et puis surtout répandre en moi l'idée, du parcours inachevé.
de ces étincelles noires, je reste pourtant optimiste, je suis là encore, égoïstement heureuse de vivre, d'écrire, de sentir battre mes cils sous la lumière matinale, de pouvoir encore m'émerveiller, de penser malgré tout que la beauté est une promesse de bonheur, et que même si la vie est une promesse à la mort...rien au fond ne peut déraciner en moi la foi, la joie et cette "loi morale" en moi...

4 commentaires:

TunisiaMum a dit…

C'est quoi la vie? C'est rien la vie...
C'est pas ici la vie...
La vie c'est la mort...

マスター a dit…

Vis ta vie en veillant de vivre chaque moment en état de veille. Elle est veine la vie de ceux qui ne veillent pas à vieillir mais préfèrent en finir de cette vielle vie.

TunisiaMum a dit…

Dis... t'es toujours en vie, au moins???

Mima a dit…

lool ! oui, je suis en vie, virtuellement, je le suis un peu moins, je fais un stage ces derniers temps, même pas le temps de faire un article, j'ai honte, merci de demander de mes nouvelles, c'est vraiment gentil ...