samedi, février 19

On m'avait dit : après


Des gens écrivent l’histoire, d’autres la vivent et d’autres la regardent.

On ne peut pas aimer son pays modérément, on l’aime dans l’excès, on l’aime malgré tout, contre tous, plus que nous ou alors, on ne l’aime pas.

On n'a pas le droit de changer l'histoire des autres et de leur ôter les épées et de supprimer leurs traités de guerre et leurs traités de paix. On n'a pas le droit de leur dessiner leurs moutons, leurs troupeaux et leurs bêtes noires, on n'a pas le droit de condamner indéfiniment.

Donnez un bout de liberté à des assoiffés de liberté et vous aurez une cacophonie en bruit de fond, attendez que l’ivresse passe, et c’est seulement à ce moment-là que la démocratie commence.


Finalement, il n’y a plus d’histoire il n’y a que des historiens.


Vous voulez instaurer la pagaille, quelques ingrédients infaillibles, quelques bouts des théories du complot, un pan de la main d’Israël plus la toute puissante Amérique, saupoudrez d’islam et de laïcité et lancez les gens dans la rue ou sur les murs et les écrans.


Tout le monde peut se penser héros, mais rares sont ceux qui le sont vraiment.

Tout le monde se proclame héros quand l’autre alternative est le crime pour haute trahison.

Le parlement est une entité sensée représenter le peuple libre, le parlement tunisien est une entité qui représente le peuple incarcéré et interné dans des unités de soins psychologique…


Si la démocratie m’était contée..


Un pincement au cœur en me rappelant des hommes de ce pays, ils doivent bien se marrer ou pleurer en voyant les cadres de TUNISAIR demander des augmentations de salaire.


Comment faire abolir une dictature ? Nous ne savons toujours pas, on sait juste abolir.


Les siècles ont des histoires d’amour avec les mots, pour 2011, ce sera dégage, ce n’est pas forcément fin ni poétique, mais on n’est plus dans les temps désuets…


Il y a des pays qui fabriquent des grippes, d’autres qui ressuscitent le choléra et puis il y a la Tunisie qui a fabriqué le virus liberté 2.0, contagion par à-coups, premier syndrome : le peuple dans la rue, légèrement extatique, très souvent blessé et des pancartes polyglottes pour le mot liberté...


En marge d’une révolution restent les épaves des lauriers et des mechmoums piétinés, des barbelés et des barbelés, des chars pacifiquement établis, des hommes en vert, des hommes en bleu, des hommes en gris, et la conscience d’un poids, le mot n’est plus superflu, n’est plus courtois.

Et la conscience de l’être, et la conscience de la voix.

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