mardi, juin 28

l'Absence


La photo de famille au complet, et la robe satinée, escarpins vernis aux semelles rouges, j’en suis fière.


Maman souriante, ma sœur dévoile ses gambettes, ma nièce en blanc fait sa midinette, mon petit frère me dépasse d’une bonne tête et le nouveau venu, et du sucre dans nos veines à trop manger nos pâtisseries. Il y a un son qui manque…


Comme une symphonie sans violon, le rythme est bon, la musique aussi, mais quelque chose brise la magie...Une absence.


Le dimanche d’un mois de Juin, le thermomètre dépasse les 30 degrés sans vergogne, le ronronnement de la clim, la digestion nous alourdit, tout était bon, même les pêches sont sucrées, même le thé, l’odeur de la menthe nous colle au palais, mais quelque chose ternit le portrait.


Cette note absente, cette couleur qui manque, cette voix que je n’entends pas, qui ne porte plus...Ce visage dont j’ai les traits, et qui a disparu...Avec les années ? Rien ne va, tout est pareil, plus de costumes dans la penderie de ma mère, pas d’homme pour m’aider à changer l’ampoule. Il n’est plus là, il y a toujours un vide même quand on se serre, toujours une larme invisible, même dans nos éclats de rire.


Quelquefois, j’ai juste envie de lire à ses cotés, de lui ramener son thé, quelquefois, me prend l’envie de lui raconter ma nouvelle vie, de lui présenter mes nouveaux amis, quelquefois, j’ai même envie qu’il me gronde…et tout le temps ? Tout le temps, il me manque.


Tout est réversible sauf ça, quand on part là bas, on ne revient plus…

mercredi, juin 22

Droit de réponse


Je veux bien, quand c’est constructif.


Tout ce qui détruit mon raisonnement n’est PAS constructif.

Tout ce qui démolit l’idée « géniale » que j’ai laissé fermenter pendant des années (quand il s’agit d’un principe) ou une nuit (quand il s’agit de ruminer) ou une minute (quand il s’agit d’un éclair de lucidité) est forcément non productif.


A quoi sert le droit de réponse ? À exercer sa liberté de parler !?

Sauf qu’en interne, je ne suis pas en démocratie, la Tunisie s’est libérée mais je n’ai pas livré mes otages.


Ce sont forcément mes racines Saoudiennes : J’interdis le désaccord, les manifestations et le droit de réponse, par fatwas interposés.


Je déconseille fortement les autres de suivre mon exemple, vu que finalement, tu parles en dernier, et tout le monde est rouge parce leurs mots restent prisonniers. Tu as le regard en mitraillette, toujours, et en plus, on te prend pour une excentrique, une têtue et une intolérante, ce qui est totalement FAUX !


Le droit de réponse est inutile, parce que l’important c’est de poser la question, d’y répondre une fois et d’arrêter les frais.


J’ai essayé parfois, tant bien que mal, de soutenir un Squash de mots, sur une question épineuse de vie ou de mort : résultat des courses ? J’en suis sortie lessivée, avec un ami en moins (temporairement soit dit en passant, il avait le pardon facile et moi aussi).


Et ils osent dire que le dialogue favorise l’entente, mon œil !