samedi, juillet 16

R.E.M


Le sablier s’évide, puis s’éventre, plus de sommeil.

D’autres que moi ont sillonné ces sentiers, je n’invente pas le monde.

Je ne marche pas sur leurs pas, si mon passé les rattrape, le leur est révolu. Dans mon cœur, leurs papillons sont épinglés depuis longtemps. Les collectionner c’est de l’aura gaspillée. 
Les papillons brûlent à la lumière. Il a dit : que la lumière fut.

D’autres que moi ont posé leur mains sur la rondeur des rampes et battu les marches crevassées des escaliers en ruine, d’autres avaient vécu, d’autres avaient aimé.

Je ne veux pas leur ressembler, ni dans leurs erreurs, ni dans leurs splendeurs. Je veux ma faute et mon pêché.
D’autres que moi, les gens autour, leur enfer, leur paradis, leurs mots bruyants et leur non dit.

 Ces sentiers dont ils parlent, ces tortueuses routes du Sud, que le soleil broie de poussière, je les connais pour les avoir des fois maudites.

Quand on est petit, quand on est petit, le monde se résume en une dent, le pneu crevé du vélo, ou le guidon.
Et puis un jour, on devient grand.

La nostalgie vient toujours avec l’aube et parfois la mémoire trompe.

Vient la lumière qui lave la nuit de mon sommeil. Tout est pareil.

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