mercredi, septembre 21

Take it easy...


J’ai flingué ma matinée en lisant un livre triste, un passage de pur désespoir à 9h du matin.


Et j’ai passé les heures qui suivent à me chercher une poussière dans l’œil, une vague dans l’âme, un bémol dans le si…je me suis fabriquée un drame, je voulais que la larme vienne de moi et non de la fiction, je ne crois plus à la fiction.


Des mois à regarder la télé, le casse du siècle, les pays pillés, les révoltes qui se muent en révolution, la poisse, les pieux mensonges, la pourriture des politiques, la fausse éthique des journalistes. Je ne crois plus à la fiction, elle est, et de loin, dépassée par la réalité.


J’ai pleuré donc une Anouk morte, quelque part, une infirmière a vécu sa vie, et j’ai pleuré toutes les mères que leurs enfants abandonnent, tous les enfants abandonnés, et les obèses et les affamés…la tragédie terrestre, et parce que la peine était trop grande, j’ai voulu la réduire à mon échelle, à mon échelle, elle devient poussière, ridicule et empruntée, j’ai eu honte de mes larmes, honte de ma peine, quand on peut sourire, il ne faut pas se priver.


J’ai donc repris mon croissant, mon café, mes rendez-vous retardés, mes bobos, mon bleu de la veille, mon lit défait, Mika efface les relents des mots lus…« Take it easy ».

1 commentaire:

TunisiaMum a dit…

Pleurer sur la fiction, parce que le monde d'aujourd'hui est surement plus fictif qu'un roman... On vit dans la folie.
Pleurer, ça fait du bien...