Pour que je n’oublie pas, puisque
tout ce qu’on écrit est gravé sur ce mur, que plus rien ne se perd.
Pendant qu’on se déchire pour
savoir qui est le coupable, qui est le tueur, qui est le témoin, des enfants,
des femmes et quelques hommes dont un seul est peut-être coupable sont morts à Gaza,
pour quelques fusées qui ont raté leur cibles.
Israël a la mémoire courte, elle, qui tire sa légitimité
de l’horreur de l’holocauste, le fait revivre chaque jour à des milliers
d’êtres humains. On passe facilement de victime à bourreau.
Israël a la mémoire
courte, et la Palestine n’a pas Spielberg pour raconter l’horreur, les oliviers
n’ont pas de voix pour dire le nom et la race de leurs planteur vaillant. Israël
oublie si vite les larmes juives des mères qui ont perdu leurs bébés dans les
ghettos. Peut-être pense-t-elle que la douleur juive est plus noble ? Que
les larmes israéliennes sont plus précieuses, que le sang arabe est
insignifiant ? Ce que pensait Hitler en somme, mais chut, il ne faut pas
dire ces choses, la liberté d’expression s’arrête quand commence l’inconfort
sioniste. La liberté d’expression est une robe à leur mesure. Comme le
nucléaire et les lance missiles, toutes les armes doivent maintenant être de
leur coté, toute l’eau de la région doit irriguer leur soif, que tout le reste crève, que la terre autour devienne désert, qu'on efface les frontières mal dessinées, plus de Genève, la Palestine finit là où s'épuise le colon, pas avant.
Le mur des lamentations est mal
placé, c’est à la mère palestinienne qui perd ses enfants un à un de venir
pleurer sur ce qui reste de terre, ce qui reste de dignité. C’est à l’homme
palestinien qui a perdu ses chèvres et ses arbres de venir pleurer sa faim, sa
fin.
Pour que je n’oublie pas, deux
ans après le printemps arabe, des gens meurent dans nos prisons, et la Palestine
est bombardée.
Je ne veux pas oublier pour ne
jamais plus espérer aussi naïvement et aussi fort. Même les rêves ont tort.
2 commentaires:
que dire de plus? c'est tellement vrai. j'aime ta façon d'écrire c'est bouleversant. Merci de parler de ceux que tout le monde oublie...
Merci.
Il y a un évènement pour aider les gazaoui à relayer de blogs en blogs, si ça te dit...
Y a tout sur mon blog.
Bisous.
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